RÉNOVATION, RÉHABILITATION ET RESTRUCTURATION

RÉNOVATION, RÉHABILITATION ET RESTRUCTURATION

Le travail sur une rénovation est souvent délicat car on intervient sur un existant qu’il faut moderniser et remettre aux normes, tout en essayant de ne pas faire table rase du passé. Et ce n’est pas toujours facile ou faisable, surtout lorsqu’il s’agit de changer de destination. Dans tous les cas, il faut améliorer le projet en fonction des nouveaux modes et usages actuels. Un bâtiment vieillît comme un humain et correspond à l’époque de sa construction qui n’est plus forcément au goût du jour et ne correspond plus au programme du client.

À l’instar d’une chirurgie esthétique réussie, il faut réhabiliter avec l’objectif de valoriser le patrimoine existant.

Pour le Moulin de Nesles-la-Vallée restructuré en logements sociaux, l’idée a été d’utiliser le Sausseron qui alimentait la grande roue en créant des coursives en bois le long du cours d’eau et en surplombant celui-ci.

Pour les services techniques d’une société à Valmondois et situés en bordure d’une forêt, nous avons volontairement décalé le nouveau bâtiment et différencié les revêtements de façade : enduit pour l’ancien et bardage bois pour l’extension.

Pour une maison de retraite à Paris dont la façade est à la fois très marquée et aussi très reconnaissable, la nouvelle porte d’entrée des ambulances, coulissante à deux vantaux et en métal perforé, a repris le dessin des volutes des éléments préfabriqués.

Pour le collège d’Eragny dont la particularité est le patio central autour duquel sont distribués les locaux administratifs et d’enseignement, nous avons crée un second patio relié par des passerelles vitrées à l’extension située à l’arrière et en prolongement de l’existant. De plus, nous avons choisi un autre revêtement de façade en bardage bois, type claustra. Ce projet conserve laNotre projet se veut conforme à la logique du parti architectural ancien tout en améliorant la fonctionnalité interne et en minimisant les interventions sur les existants pour faciliter la vie de l’établissement durant les travaux.

De même pour les extensions de pavillon où il s’agit de créer une alchimie entre l’existant et l’extension, de composer un projet mariant l’ancien et le contemporain et au final de réaliser un ensemble cohérent et homogène.

EXTENSIONS EN BOIS

LES EXTENSIONS EN BOIS

95% des maisons individuelles neuves en France ne sont pas l’œuvre d’architectes mais de promoteurs et constructeurs qui tapissent l’ensemble du territoire de modèles traditionnels et répétitifs issus de leurs catalogues. La part des hommes de l’art est donc portion congrue sur le neuf alors qu’ils sont majoritaires sur les extensions.

En effet, chaque cas est particulier, de moyenne ou petite superficie et très peu de modèles répondent au programme du client.

Ce marché est peu concurrentiel mais très intéressant car il s’agit de créer une alchimie entre l’existant et l’extension, de composer un projet mariant l’ancien et le contemporain et au final de réaliser un ensemble cohérent et homogène.

La difficulté est principalement de ne pas masquer ou dénaturer la construction existante si celle-ci possède du caractère mais de la lier et de l’assembler au projet neuf.

Les divers exemples ci-contre montrent la diversité des extensions : latérale, frontale, d’angle, en pignon, en pilotis, en « L » et, selon les cas en toiture à 2 pentes ou en terrasse.

Cependant l’unité de tous ces projets est « le bois » : matériau sain, naturel, agréable aux divers sens (vue, toucher, odorat), se prêtant à des emplois et des formes très variées et se combinant naturellement avec la brique, la pierre, l’enduit, le métal, …

De plus, il induit des solutions techniques et de préfabrications innovantes permettant de raccourcir les délais, tout en atténuant les nuisances (sonores et pollution) du futur chantier.

Architectes ; ne soyons pas « has bim »

Architectes ; ne soyons pas « HAS BIM »

La maquette numérique BIM, avatar virtuel du projet, est devenue une réalité en 2015 et le format IFC est son sésame pour échanger, partager, collaborer entre tous les acteurs du BTP.

Il n’est plus temps aujourd’hui de philosopher pour savoir si le verre est à moitié vide ou à moitié plein, si le format IFC est parfaitement fiable … ou seulement à 90%.

Ce format IFC est déjà présent dans de nombreux logiciels CAO et métiers, en import comme en export, afin de dialoguer et travailler avec tous.

Ainsi les fichiers BIM peuvent être visualisés avec confiance, grâce aux nombreux outils existants tels que Solibri Model viewer, BIMsight, ou eveBIM qui permettent de visionner le modèle sous différents aspects et vues, d’interroger sa structure et ses composants, de détecter des clashs ente les divers objets constituant le futur bâtiment à réaliser.

Actuellement des consultations sont lancées par des bailleurs sociaux et des collectivités territoriales avec comme demande de livrable : la maquette numérique BIM …

Ces maîtres d’ouvrage ont bien compris l’intérêt de cette maquette numérique même si ces donneurs d’ordre ignorent le plus souvent le niveau exact souhaité du BIM et, s’ils ont bien la possibilité interne de l’utiliser et de traiter l’information.

La réalité pour tous est que chaque acteur doit profondément changer sa méthodologie de travail et d’échanges – et pour la majorité d’entre eux, acheter également de nouveaux outils compatibles au format ISO/IFC (ARCHICAD, ALLPLAN, REVIT, BENTLEY-STATION, RHINOforyou, … pour la CAO).

Cela nécessite également du temps pour se former, pour tester et paramétrer correctement les réglages, intégrer une nouvelle charte graphique et des protocoles collaboratifs, choisir les bonnes polices de caractère, renseigner les objets, car le BIM, c’est avant tout une base de données intelligente en sus d’une vue 3D du projet, qui décrit précisément le bâtiment dans son ensemble, avec tous ses composants, son organisation, et les relations géométriques, techniques, fonctionnelles, reliant les éléments entre eux.

Certes, il existe encore quelques difficultés collaboratives entre logiciels (CAO & Métiers) car il faut bien « essuyer les plâtres » de ces nouvelles technologies qui évoluent très vite.

Et ces problèmes de transfert seront certainement réglés avant que tous les acteurs du BTP soient opérationnels.

La technique existe, la norme évolue, les échanges progressent, les transferts s’améliorent, la communication intelligente entre outils métiers différents se fluidifie, la collaboration devient cohérente, le BIM se généralise à l’étranger et bientôt en France…

Et si le vrai bug du BIM était principalement les acteurs et les intervenants autour de la maquette numérique car nombreux d’entre nous ne sont pas prêts dans leur tête et, ils se trouvent toujours des excuses pour ne pas vouloir évoluer.

Certes, ces outils sont plus chers et plus complexes que les simples logiciels 2D, mais ils sont surtout beaucoup plus performants, qualitatifs, intelligents et utiles.

Devons-nous regarder le train du progrès et de la modernité partir sans nous ou bien saisir l’opportunité qui est faite, notamment aux architectes, de redevenir le véritable chef d’orchestre du projet.

La maquette numérique ou  BIM est partie et au regard les consultations actuelles qui sont lancées en « conception-réalisation », le temps nous est compté

Il est donc indispensable pour les architectes de passer réellement à l’ère numérique et donc au « BIM pour tous » et ce, pour mieux servir nos clients particuliers, privés et publics.